dimanche, mars 18, 2007

images et histoires / le paysage

Février 2006
Région du Haut N'Kam, aux environs de Bouffoussam

Ce deuxième travail évoque pour la première fois de l'histoire du pays, des drames des crimes et des lieux marqués par une mémoire collective. Il se trouve qu'ils sont imputables à l'armée Française, avec le gouvernement qui va derrière, c'était entre 1955 et 1970. L'affaire parait énorme mais les calculs vont de 200 000 à plus de 400 000 morts. Ce sont des lieux symboliques de l'Histoire de France, quand, aux alentours de l'année 1960, et de l'indépendance du pays, l'armée française massacrait ou organisait le massacre des sympathisants de l'UPC, par peur de voir déferler dans ce qu'elle considérait comme son territoire, un socialisme ou/et un communisme capable de remettre en cause des intérêts économiques et stratégiques.
Ce travail est un travaill sur le paysage, lieu du crime et fiction de celui-ci.
Il se décompose en deux séries, le lieu dans son objectivité et sa présentation documentaire, et le lieu comme porteur d'une histoire, avec une proposition de fiction.
La première série va de Bouffoussam, à Bamendjou, à Mjombé et à des lieux naturels (Lac Baleng, chutes de la metche) qui, a un moment de cette histoire virent des exécutions, des têtes coupées pour intimider la population, des meurtres de masse. Il s'agit pour moi de me mettre dans la position de l'inspecteur de police, de légiste.

Les lieux du crime
Ouest du Cameroun, région de Bafoussam.


Photos du maquis.
La deuxième série évoque une fiction d'histoire. Dans ces lieux d'une nature luxuriante, j'évoque, avec le feuillage des arbres, les reflets dans l'eau ou les broussailles, cette "chair" de paysage que je veux voir fertilisée par les nombreux morts.





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